Depuis que le CPE fait parler de lui, on ne parle plus de la grippe aviaire, pourtant elle continue de sévire et de s'étendre (maintenant 13 pays européens touchés)
Voici les derniers événements concernant ce virus :
Epargnée pendant plusieurs semaines alors que tous ses voisins, l'Autriche, l'Allemagne, la Slovaquie et la Pologne étaient touchés tour à tour, la République tchèque est le treizième pays de l'UE frappée par le fléau suite à l'annonce par les autorités vétérinaires tchèques (SVS), samedi à Prague, de la découverte d'un cinquième cygne atteint du virus H5 de la grippe aviaire.
Les quatre autres cygnes sur lesquels le virus H5 a été jusqu'à présent identifié, ont été découverts dans la même région. Le prélèvement a déjà été envoyé au laboratoire britannique de référence de l'Union européenne à Weybridge, pour des tests supplémentaires, a-t-il précisé, ajoutant que "le résultat est à attendre d'ici une dizaine de jours".
La Suisse, pays qui compte 7,3 millions d'habitants, se prépare pour affronter une éventuelle pandémie de grippe aviaire qui pourrait faire 7.400 morts, soit un millième de la population du pays, selon un plan national de lutte élaboré par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Vendredi, un quatrième cas d'oiseau contaminé par le virus H5N1 en Suisse a été confirmé par le laboratoire de référence de Weybridge au Royaume-Uni. Il s'agit d'un fuligule milouin, trouvé au bord du lac de Constance (nord). Des résultats concernant douze oiseaux envoyés au laboratoire londonien sont encore attendus.
Dans l'intervalle, le virus H5N1 de la grippe aviaire a été identifié chez plusieurs dizaines de poules mortes ces derniers jours dans la région de Volgograd (sud). Quelque 70 volailles sont mortes depuis samedi dernier dans le village de Vesselyï, mais leur propriétaire n'a alerté les autorités que mardi, a indiqué le service de presse de la région de Volgograd.
Un groupe d'experts du ministère russe des Situations d'urgence a été envoyé sur place et les autorités ont annoncé que deux millions de vaccins contre la grippe aviaire destinés aux volailles allaient y être expédiés jeudi.
Au Danemark, deux oiseaux sauvages trouvés morts la semaine dernière sur l'île de Als, au sud-ouest, sont porteurs d'une forme hautement pathogène du virus H5 de la grippe aviaire, ont indiqué jeudi les autorités vétérinaires danoises. Le virus a été identifié sur une buse découverte près de l'aéroport de Soenderborg et sur un canard sauvage à Kegnaes, toujours sur la même île où des zones de surveillance et de protection ont été établies.
De l'Irak à l'Egypte, la grippe aviaire gagne également du terrain au Proche-Orient où quatre personnes sont mortes après avoir contracté le virus hautement pathogène H5N1. Un premier cas humain du virus H5N1 de la grippe aviaire a été identifié sur un employé égyptien en Jordanie, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Saïd Darwazeh, lors d'une conférence de presse.
En Inde, des centaines d'ouvriers ont commencé mercredi l'abattage de 250.000 nouveaux volatiles, décidé après que de nouveaux cas de grippe aviaire eurent été confirmés autour d'un foyer de l'ouest de l'Inde dont l'existence avait été annoncée mi-mars.
L'Inde avait signalé son premier foyer de grippe aviaire le 18 février, dans la localité de Navapur, dans le Maharashtra. D'autre cas avaient été rapportés dans l'Etat du Gujarat, frontalier du Maharashtra. Aucun cas humain n'a été détecté en Inde jusqu'à présent.
Au Cambodge, trois personnes, un adulte et deux enfants, soupçonnées d'avoir contracté la grippe aviaire ont été hospitalisées. Ces cas suspects sont originaires d'un village voisin de celui où habitait une fillette de trois ans décédée mardi à la suite d'une contamination confirmée au virus H5N1 de la grippe aviaire. Cette mort est la cinquième provoquée par la maladie au Cambodge.
L'épidémie de grippe aviaire a déjà frappé des volatiles dans 45 pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Le virus H5N1 a tué plus d'une centaine de personnes dans huit pays en l'espace de deux ans. Les experts restent toutefois circonspects quant au risque de pandémie meurtrière. Le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan a récemment appelé la communauté internationale à décaisser au plutôt 1,9 milliard de dollars promis pour aider les pays pauvres à renforcer leur capacité de lutte contre ce fléau.